MAX BOUTIN

MAX BOUTIN

TEXTUROLOGIE VIBRATOIRE

OEUVRE

Texturologie vibratoire est une installation multimédia, expérimentale et expérientielle. Elle propose une transposition sensorielle de la pratique du skateboard à travers la projection vidéo et l’utilisation de haut-parleurs et de bass shakers. L’œuvre propose une exploration de la ville à travers la vue subjective d’un skateboard dont l’image, projetée sur un écran en béton, vibre en fonction de la matérialité des sols. L’installation vise à présenter le skateboard comme un mode d'exploration de l'espace urbain : un lieu de textures avec un potentiel d'expérience, où les matériaux qui composent les sols peuvent générer un certain rythme, une certaine musicalité, et révéler ainsi, une identité vibratoire et sonore de la ville.

Elle se focalise sur l’espace urbain en tant que « zone d’opportunités » sans limites dans laquelle le skateboard est envisagé comme une pratique détournée de la géographie urbaine et de l’exploration de la matérialité de la ville, un immense territoire dont la surface propose l’agencement d’une multitude de matériaux : béton, bitume, roches, métal, bois…

La ville de Montréal est explorée en quête de son identité vibratoire sur un « Skatecam » : une planche de skateboard appareillée d’une GoPro permettant d’enregistrer l’image et le son de la texture des sols ainsi que leurs vibrations grâce aux senseurs de la caméra. Cet objet hybride devient alors un appareil d’enregistrement vidéographique et sonore : un instrument permettant de jouer sur les surfaces de la ville.

BIOGRAPHIE

Max Boutin est un artiste-chercheur-skateur pluridisciplinaire développant le concept de texturologie. Il vit et travaille à Montréal. Sa pratique artistique se matérialise à travers des installations vidéographiques, sculpturales, et depuis peu, photographiques et sonores. Elle est inspirée du skateboard, animant un besoin de transposer l’expérience sensorielle d’une mise en vertige du corps : celui que l’on se donne.

Il est titulaire d’une licence et d’une maîtrise de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier en France (Mo.Co) et poursuit depuis 2016 un doctorat en études et pratiques des arts à l’UQÀM. Il est membre d’Hexagram, le réseau de recherche-création en arts, cultures et technologies, et de Médiane, la chaire de recherche du Canada en écotechnologies de pratiques et changements climatiques. Ses recherches sont soutenues par Hexagram et le Fonds de recherche du Québec, Société et Culture (FRQSC). Elles ont été présentées en 2021 dans le colloque Uncommon senses III : back to the future of the senses (université Concordia, Montréal) et dans les festivals internationals d’art numérique Mutek (Montréal), Ars Electronica (Linz, Autriche) et Nova (Bucarest, Roumanie).

Performances de l'artiste